Attention, le texte qui suit est cru. Contexte : Cette histoire a commencée à être publiée dans la LH l'année dernière. Retrouvez les chapitres précédents ci-dessous : Chapitre 1 : Bollognaise et Baba au rhum Chapitre 2 : Prosecco di Italia Chapitre 3A : Festa i prosecco - Chapitre I : Une rencontre exceptionnelle Chapitre 3B : Fiesta i prosecco - Chapitre 2 : La croisière s'amuse
Marion est enchaînée, boueuse et humide. Les Atlantes les ont tous enfermés. Orandrini gémit, seul, dans un coin de la cellule délabrée. Le sel de l’eau de mer, mêlé au sable et à la terre, mais surtout à la crasse de leur geôle, leur laisse des plaques et marbrures rouges sur le corps, ainsi que des démangeaisons exécrables.
Des gardes atlantes passent toutes les demi-heures, ils sont assez étranges. Il est impossible pour Marion de déterminer leur sexe, ou même leur genre, et plusieurs fois elle aurait jurée que le même garde eu changé de genre entre deux tours de garde. Ceux-ci portent des vêtement très légers et transparents, probablement à cause de la chaleur et de l’humidité insoutenable qui règne. Ces êtres-là sont verts et bleus, et arborent sur leur corps frêle un drapeau arc-en-ciel réminiscent du Wokisme invasif de l’Occident. Marion a très soif, et appelle un des gardes. Ou une des gardiennes. Elle ne sait pas vraiment.
“Excusez-moi, j’ai vraiment soif, est-ce que je pourrais avoir de l’eau, juste un peu, s’il vous plaît ?” s’exclame-t-elle.
“Non” répond la créature. “Je ne contracte pas avec les immigrés illégaux.” “Vous savez, je suis un.e être souverain, ce n’est pas un blancos comme vous qui décidera de mon destin…”
Marion est perplexe. Les atlantes apparaissent pleines de contradictions : Woke pro-LGBT confirmé.es, mais aussi doté.es d’un racisme à faire pâlir feu Daddy. Peut-être est-ce le Paradis ? Son fil de pensée est interrompu par le bruit assourdissant provenant d’une cellule voisine, c’est une sorte de crissement, mélangé à un son typique de glissement organique lubrifié. Des gémissements sourds viennent compléter cela, ainsi qu’une forte odeur de musc et de chair. Cela va faire deux mois que Marion vit cet enfer. Beaucoup de choses ont changé en deux mois, se dit-elle. Notamment, François n’est plus avec eux, et s’est raisonnablement bien intégré parmi les atlantes : il travaille maintenant à la mairie du quartier de Levallet Perrois, auprès des Bazanys. Il se fait même appeler “grappe de raisin” par ces derniers, lorsqu’ils ont besoin de lui, pour un massage par exemple. Les Bazanys sont une famille atlante étrange, mais surtout extrêmement corrompue, et ayant une aisance à détourner de l’argent public.
Marion se dit que, finalement, elle se sent un peu comme chez elle, des fois. François aurait-il eu raison ?
Des pas lourds se rapprochent de sa cellule, sûrement la nourriture, se dit-elle. Un.e garde.ienne atlante lui amène sa pitance. Marion se jette sur cette maigre consommation, tout en se rappelant de sa vie faste d’avant : dorénavant, c’est du passé… Le ragoût est insipide, et abondamment couvert d’une sauce grumeleuse blanchâtre, dégageant une légère odeur d'ammoniac ou de javel. Les garde.iennes se marrent quand iels la voient dévorer ce met peu raffiné.
…
Quelques jours plus tard, Marion décide de reprendre les choses en main : elle se dit que, le racisme, elle l’a déjà. Son seul problème c’est son anti-wokisme primaire. Et puis, si François a réussit, elle peut aussi le faire. C’est une femme forte et ambitieuse. Elle trouve donc un moyen de communiquer avec ses voisins de cellule, sans attirer trop l’attention des geôliers, et commence à préparer une insurrection. S’il le faut, elle tortura ! C’est son Daddy qui lui a tout appris en cette matière. Ça, et une formation effectuée en Russie.
Merdella, un de ses conseillers les plus fidèles, l’a informé qu’il y avait une épave, non loin de là, qui leur permettrait de s’en sortir. Ils commencent à planifier une opération, dont le nom de code est “Titanus”, pour la mythologie romaine. L’anus de titane est en effet impénétrable par les atlantes, qui sont des sodomites affirmés.
Marion pense déjà à écrire un livre, lorsqu’elle rentrera au pays. Une sorte d’atlas d’Atlantide, ainsi qu’une description physique de ses habitants. Ceux-ci sont assez similaire à ses fictions nippones préférée, proches du style omegaverse.
…
Quelques mois plus tard, l’opération Titanus est presque sur pieds, en voici les plans : Merdella, qui est dans la cellule N, utilisera sa technique spéciale appris lorsqu’il était étudiant à Paris. La marée marron, comme ils aiment bien l’appeler, est collante, pue, liquide et s’infiltre partout, à l’image des idées nauséabondes de son parti politique. Les garde.iennes, attiré.es par ce sombre moment, réagiront promptement, ouvrant la cellule. À ce moment-là, Orandrini, aidé par le physique enfantin des atlantes, les attaquera avec son gourdin. Puis, armés des clefs, ils libéreront ainsi les autres rescapés, et s'échapperont ensemble vers l’épave.
Une fois dans l’épave (nommée “Zaimoor”), ils essaieront de revenir en France, après un périple en Méditerranée.
…
Demain, c’est le grand jour. Le début de l’opération Titanus. Marion frétille d’impatience. Cette opération est risquée, et Marion pourrait très bien y laisser sa peau. Aussi, elle a prévu de profiter un maximum de cette soirée. De plus, il leur faut calmer les ardeurs des atlantes. Marion va donner de son être, et de son corps, à cet effet. Tous les prisonniers en feront de même. Marion appelle donc un.e garde.ienne atlante, en se dénudant partiellement.
Celui.elle-ci s’approche rapidement, un bruit de tissu se déchirant provenant de sa direction.
Plop, telle une pompe à air, slurps des bruits de salive. Marion coule de bonheur, c’est ça qu’elle aime, c’est ça qu’elle veut. Elle se croirait presque dans les soirées avec Pascal Prosecco. L’atlante l’insulte de sale blanche, elle aime ça. Si c’est ça, le racisme anti-blanc, elle est prête à le tolérer.
Elle lui répond directement “Tu sues, gros porc ? T’aime ça, grosse truie ?”
D’une autre cellule proviennent des “OH YEAH” ou encore des “HEE-HEE”. Orandrini, pendant le coît, pousse-t-il les mêmes cris que Michael Jackson, son idole ? Il est vrai que ces deux-là partagent après tout la même passion ardente.
D’un coup, un seul, les garde.iennes tombent, presque endormies. Il faut dire que l’équipe n’y est pas allée de main morte. La grande évasion s’approche. Il faudra être vif, rapide et brutal.